Le quizz de la durabilité et l’économie circulaire

#1. Dans quelle mesure l’extraction mondiale de ressources naturelles a-t-elle évolué depuis 1970 ?

Au  cours  des  cinq  dernières  décennies, l’extraction de matières a été multipliée par plus que 3.

IRP (2019). Global Resources Outlook 2019: Natural Resources for the Future We Want. A Report of the International  Resource Panel. United Nations Environment Programme.

#2. Quels sont les différentes formes d’obsolescence ?

L’obsolescence programmée peut prendre diverses formes, dont principalement :

L’obsolescence technique, dite aussi fonctionnelle ou structurelle : lorsque que le bien ne fonctionne plus en raison de la durée de vie limitée de l’un de ses composants essentiels et inamovibles ; on parle aussi d’obsolescence indirecte lorsque les pièces de rechange ou de remplacement sont rendues inaccessibles ou retirées du marché (par exemple, le verre de la cafetière n’est plus commercialisé) ;

L’obsolescence esthétique, dite aussi psychologique ou culturelle : par effet de «démodage», lorsque le professionnel commercialise en peu de temps de nouveaux produits vantés comme plus performants dans les campagnes promotionnelles (par exemple, une entreprise dispose déjà de nouvelles avancées technologiques qu’elle réserve à son prochain produit qui sera commercialisé seulement quelques mois plus tard). L’obsolescence esthétique est plus pernicieuse en ce sens qu’elle passe principalement par la publicité et le marketing et incite à renouveler les produits avant même qu’ils tombent en panne (mais par exemple parce qu’on souhaite un écran plus grand, des vêtements plus à la mode…).

L’obsolescence logicielle concerne principalement les smartphones ou ordinateurs par exemple, mais monte en puissance avec la multiplication des objets connectés. Elle recouvre plusieurs techniques : ; la limitation de la durée de support technique par rapport à la durée d’utilisation réelle ; ou encore l’incompatibilité de format entre ancienne et nouvelle version du logiciel : la mise à jour obligatoire qui est trop lourde et qui fait donc ramer l’appareil, causant des dysfonctionnements et incitant à racheter un produit.

#3. L’obsolescence programmée est-elle un délit pénal ?

Après une première proposition de loi infructueuse en 2013, le délit d’obsolescence programmée a été introduit dans la loi de transition énergétique en 2015 puis réformé en 2021 par la loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France. L’obsolescence programmée est désormais définie et réprimée par les articles L441-2 et L454-6 du Code de la consommation qui disposent que :

“Est interdite la pratique de l’obsolescence programmée qui se définit par le recours à des techniques, y compris logicielles, par lesquelles le responsable de la mise sur le marché d’un produit vise à en réduire délibérément la durée de vie.”

Ce délit est puni d’une peine de deux ans d’emprisonnement et de 300 000 € d’amende. Le montant de l’amende peut être porté, de manière proportionnée aux avantages tirés du manquement, à 5% du chiffre d’affaires moyen annuel, calculé sur les trois derniers chiffres d’affaires annuels connus à la date des faits.

#4. Pour fabriquer un micro-onde, combien faut-il extraire de ressources naturelles ?

La fabrication d’un micro-onde implique l’extraction de plus de 2 tonnes de matières.

ADEME. 2018. Modélisation et évaluation ACV de produits de consommation et biens d’équipement.

#5. Quelle proportion des déchets vient du secteur de la construction en France ?

Sur les 294 millions de tonnes de déchets produits par les activités économiques, 224 millions de tonnes sont produits par le secteur du BTP, soit 76 %.

ADEME (2020). Déchets chiffres-clés.

#6. Quels produits sont concernés par l’indice de réparabilité depuis le 1er janvier 2021 ?

Depuis le 1er janvier 2021, l’indice de réparabilité est déployé sur 5 catégories de produits électroménagers et électroniques. Cet outil, prévu par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, vise une meilleure information du consommateur sur le caractère plus ou moins réparable de ses achats. Dans un premier temps, il concerne les catégories suivantes : lave-linge à hublot, smartphones, ordinateurs portables, téléviseurs et tondeuses à gazon électriques. (https://www.ecologie.gouv.fr/indice-reparabilite )

#7. Quelle est la durée de garantie légale de conformité pour les produits d'occasion et reconditionnés ?

Contrairement à une idée répandue, le consommateur bénéficie de la même garantie légale de conformité de 24 mois pour l’achat de tout bien qu’il soit neuf, d’occasion ou reconditionné (hors vente de particulier à particulier).

La confusion habituelle vient du fait que les défauts de conformité d’un bien sont présumés exister au moment de la délivrance (sauf preuve contraire) dans un délai de 6 mois à partir de la délivrance pour un bien d’occasion (ou reconditionné) contre 24 mois pour les produits neufs.

Passé ce délai, la présomption ne joue plus et la charge de la preuve est inversée et incombe au consommateur (Il lui appartient d’apporter la preuve qu’il n’est pas à l’origine du défaut de conformité mais la garantie joue toujours).

#8. Réparer son lave-linge plutôt qu’en racheter un nouveau lorsqu’il tombe en panne (à sa demi-vie) permet d’éviter l’équivalent de combien de km de voiture en termes d’émission de CO2 :

Faire réparer son lave-linge en cas de panne à demi-vie permet d’éviter l’émission de 105 kg CO2-eq soit l’équivalent de 410 kilomètres parcourus en voiture.

ADEME – Bien d’équipements, les bénéfices environnementaux d’allonger leur durée de vie, infographie, 2019.

#9. Quel pourcentage de consommateurs considèrent le coût de la réparation comme un frein pour faire réparer leurs objets ?

D’après une étude de l’ADEME, le coût de la réparation est identifié comme un frein par les consommateurs dans 68% des cas, et notamment et en comparaison de l’achat d’un produit neuf (50%).  L’étude indique que le coût de la réparation et le prix du produit neuf sont les principaux critères qui font que l’on va se décider à réparer ou remplacer un produit.

ADEME. HARRIS INTERACTIVE, 2020, Les Français et la réparation : Perceptions et pratiques – Edition 2019. Rapport. 189 pages.

#10. Quel pourcentage de consommateurs européens se disent sensibles à une consommation raisonnée ?

90% des consommateurs européens se disent sensibles à la consommation raisonnée et ont le sentiment d’agir pour tendre vers cet objectif. Cette consommation raisonnée concerne le gaspillage alimentaire (68% des Français), l’obsolescence programmée (46% des Français) et les modes de fabrication des produits (34% des Français)

Etude Européenne Oney et OpinonWay sur la consommation raisonnée, 2020.

#11. Impact du numérique : Quel pourcentage de l’impact environnemental total d’un smartphone représente sa fabrication ?

“La fabrication d’un smartphone (de l’extraction des minerais à l’assemblage final) est responsable d’environ trois quarts de ces impacts [environnementaux], qui sont en grande partie imputables à l’écran et aux composants électroniques complexes (microprocesseurs, etc.).”

ADEME et FNE (édition décembre 2019). Les impacts du smartphone. Un téléphone pas si “smart” pour l’environnement (AVC Ademe).

Pour un ordinateur de 2kg, qui implique de mobiliser 600kg de matières premières, la phase de fabrication est responsable de près des deux tiers de l’impact carbone total ADEME “La face cachée du numérique” – 2021

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